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New-York, Islande : chroniques voyageuses
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Le silence

Le silence

Le silence, oui le silence. D’abord le mien qui aie posé la plume bien trop longtemps à mon goût. Mais après notre trépidant séjour new-yorkais (qui eut pu être encore plus agité si nous n’avions échappé de peu (24 heures) à l’ouragan SANDY), après être passé au travers des fêtes de fin d’année,  leur impéritie humaniste et leurs inepties commerciales, d’autres frénésies (professionnelles celles-ci) me guettaient au coin du bois et ne me laissaient pas le temps d’écrire. J’ai donc posé la plume, mon ami Pierrot.

Aujourd’hui, je n’ai pas plus gagné de temps mais je me force (en rognant sur mon sommeil) et je vais vous parler du silence de NEW-YORK.  Le silence … à NYC, c’est un peu comme la générosité chez les patrons du CAC 40, l’éthique chez ces mêmes patrons, la vertu au bois de Boulogne ou les trois chez DSK (qui aimerait bien qu’on fasse silence autour de lui.  En ça je ne lui donnerai pas tort. Les dernières turpitudes le concernant sont d’une scupidité (pour définition du mot voir : http://www.u-reed.com/lecteur.php?id=365&width=580&height=848&bg=FFFFFF ) lénifiante).

Bref, la ville ne se caractérise pas par le silence c’est le moins qu’on puisse dire. C’est plutôt une ville de bruits et d’odeurs. On y mange autant qu’on y bouge. Sans doute le seul moyen qu’aient trouvé ces citadins pour échapper à l’obésité qui touche le reste du pays.

Quelques bruits remarquables. Celui d’orage à TIMES SQUARE, un orage permanent, un orage nocturne comme diurne, un orage qui n’est que le bruit des véhicules roulant sur des plaques métalliques posées sur la route (pour combler des nids de poule ??).

Le bourdonnement des hélicoptères en rotation perpétuelle au sud de Manhattan, hélicoptère dans leurs commerces pour touriste, hélicoptère pourvoyeurs de vues imprenables du centre-ville, hélicoptère qui cracheraient presque une tonitruante Walkyries comme celle d’Apocalypse-now.

La rue, elle, accumule les décibels. Les voitures s’empilent sur les taxis jaunes. Les klaxons répondent aux moteurs. Même les fumées des pots d’échappements bruissent de carbone.

La fouille grouille de murmures aux accents de chewing-gum, de langages disparates aux notes exotiques. L’américain se mélange au chinois, le français à l’allemand. La mégalopole justifie son cosmopolitisme. Nous nous laissons portés par les conversations qui se croisent et nous joignons notre voie à cette symphonie d’humanité pressée.

Et puis le silence tout de même

Celui qui plane, tel un brouillard absorbant, au-dessus du brouhaha de la ville depuis l’empire state building alors que la nuit s’essaye à dévorer les lumières

Celui de Central Park, havre forestier parcouru de sentiers, uniquement perturbé par le bourdon lointain des voitures circulant dans les rues périphériques

Celui de The High Lines, anachronisme champêtre sur 3 km au sein de la ville grouillante,  voie de chemin de fer suspendue rendue à la nature et aux promenades pédestres.

Mais des silences ténus, minimalistes, comme des respirations.  

De retour à Tours, les oreilles se reposent. Tiens, des oiseaux gazouillent. La Loire ne coule plus, elle s’écoule. Le silence se fait entendre. Etrange sensation. La ville se dérobe à nos oreilles et s’ouvre sur un vide étourdissant.

Un brin bucolique la ville à la campagne

Un brin bucolique la ville à la campagne

Une voie de chemin de fer bien reposante

Une voie de chemin de fer bien reposante

Chut !!! Il pourrait se réveiller

Chut !!! Il pourrait se réveiller

Au coeur du poumon vert de NYC, on n'entend respirer que le silence.

Au coeur du poumon vert de NYC, on n'entend respirer que le silence.