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New-York, Islande : chroniques voyageuses
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Une histoire de couleurs, de déserts et de solitude

Une histoire de couleurs, de déserts et de solitude

Une histoire de couleurs, de déserts et de solitude
Une histoire de couleurs, de déserts et de solitude
Une histoire de couleurs, de déserts et de solitude
Une histoire de couleurs, de déserts et de solitude
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Une histoire de couleurs, de déserts et de solitude
Une histoire de couleurs, de déserts et de solitude
Une histoire de couleurs, de déserts et de solitude
Une histoire de couleurs, de déserts et de solitude

L’Islande est un désert humide, un désert coloré, un désert revigorant voire salutaire.

Homme pressé, militant quotidien de l'inhumanité, toi très riche, toi qui sait faire des affaires, toi qui vient de France, ici, tu peux oublier ton wifi, ton internet, ton portable, ton stress et tes soucis.

Ici, tu pénètres la solitude, l’immensité, le silence, la nature et … l’humanité. Oui l’humanité, car ici en sont les sources, ici en sont les besoins essentiels. Lesquels ? Bien se vêtir pour affronter une météo changeante, anticiper les repas car la nourriture n’est pas forcément à tous les coins de rue [d’ailleurs, dans l’île, rares sont les coins voire les rues], respirer et décompresser. On n’est pas bien là, à la fraiche [un peu chaque saison en effet], décontractés sous le volcan et on stressera si on a envie de stresser.

L’Islande est un camaïeu de paysages peints à la MONET, tantôt ornés de verts luminescents (voir les Nymphéas), parfois tachetés de jaunes parcheminés, souvent brossés de noirs infernaux.

Ce patchwork diabolique s’avère un havre à ton quotidien là où tu cherchais des vacances.

Ici, l’absence devient présence (pour peu que tu l’acceptes bien entendu), le vide ton compagnon, la solitude ton refuge.

Les kilomètres défilent sans que rien ne vienne les perturber. Ne compte pas sur la radio pour rompre la monotonie bienfaisante car seules quatre station émettent et encore pas partout.

Des déserts succèdent aux déserts. Ils se distinguent par les nuances de coloris, de matériaux voire de volume.

Noirs, tamisés de cendres volcaniques ils absorbent la rare lumière rasante pour mieux te la rendre.

Verts phosphorant de cette nature en renaissance, elle qui a patienté de long mois durant que l’hiver cède la place, nimbés de cette herbe lumineuse qui grimpe jusqu’aux falaises et ne s’arrête qu’en rencontrant le ciel de plomb.

Minéraux avec leurs septuaires de pierres tavelés de lichens jaunes. On croirait voir répandues des viscères telluriques recouvertes d’un parchemin gravé à la pierre.

Des kilomètres sans croiser une maison, des bourgades (VIK, 300 habitants), annoncées jusqu’à 150 Km à l’avance, des stations-services qui parfois sont seules à offrir de quoi vous sustenter, des villages de dix âmes regroupées autour d’une église de bois, l’indicible à moins de trois heures d’avion de Paris.

Vous qui cherchez le dépaysement sur la côte d’Azur (chaque année vous persistez tout en sachant que vous ne le trouverez pas sauf à ce que votre ambition se limite à de nouveaux voisins dans le camping ou une nouvelle crème solaire anti rayonnement de la comète de Halley et au parfum mojito), renoncez le temps d’un été au soleil. Ici, vous trouverez bien plus.

Rendre hommage à l’Islande c’est savourer son silence, son immensité contingenté à une île, sa terre en perpétuelle mutation (Mieux que Darwin pour favoriser l’évolution : un volcan), sa nature toujours aux commandes. Ici l’homme doit se plier à la nature et n’a jamais eu le rêve absurde et faustien de la domestiquer. Il s’emploie juste à vivre avec.

Les paysages désertiques sont magnifiques. J’espère, avec les mots, vous les avoir restitués car avec la photographie ce ne fut pas forcément simple.

Que voulez-vous, la nature islandaise est si jalouse qu’elle préserve ses beautés.