Vertiges de la tour (Suite et fin)

En arpentant toutes ces rue plongées dans l’ombre perpétuelle,  l’œil aux aguets voyage au-delà des tours. Tant de styles architecturaux différents, tant d’époques représentées. Ici une once d’inspiration Haussmannienne, là un soupçon de Chine ou de Russie, plus loin encore des restes d’une époque victorienne vécue ici par procuration.

Des éclats de lumières sur le métal, des reflets de bétons dans d’immenses surfaces vitrées, des ombres portées sur des ombres portées, des cascades de matériaux, des flots de volumes, des torrents de créativité, l’architecture new-yorkaise irradie de détails à qui sait les voir.

En lisant les pierres, les sens voyagent. En glissant le long des façades, toutes de courbes et de droites, le regard arrive à capter le soleil. Le cou renversé en arrière, oscillant en permanence de gauche à droite, happé par la diversité des géométries, l’esprit chavire. Il s’accroche à un détail, survole la forme, s’extasie de l’audace.

Nos pas nous guident au pied du Flatiron building l’un des 1^er immeuble construit à NYC en 1902 dont la forme de fer à repasser lui vaut son nom.

Plus loin, la FREEDOM TOWER construite sur les ruines du 11 septembre 2001, accapare toute les lumières de la ville et semble les restituer la nuit venue. La grue qui la surplombe (elle est encore en chantier) chatouille les nuages. Où que vous soyez dans le sud de la ville, de jour comme de nuit, vous ne pouvez la manquer.

L’empire state building vaut pour son histoire (construit en seulement quelques mois, cadre des films KING-KONG dont celui de 1933) et offre une vue imprenable sur Manhattan by night. Ne vous en privez pas, ce serait dommage. Un prochain article sera l’occasion de vous montrer quelques photos.

Le TOP OF THE ROCK, certes plus modeste, offre le plus beau panorama de la ville. Depuis son sommet vous aurez une vue imprenable sur central park. En tournant la tête ce sera l’empire qui vous ravira. Et puis l’ascension se fait facilement (85 étages en 42 secondes. Même pas essoufflé à l’arrivé. J’ai bien fait de reprendre le sport !!!!)

Une autre vue de central-park, depuis un hôtel, un verre de rouge à la main vous donne l’impression de faire partie de la haute (seulement l’impression. En effet, si on peut consommer sur place c’est au fond de la salle, car le privilège de consommer dans les molletonnés fauteuil disposés à côté des énormes vitrages autorisant la superbe vue panoramique sur central-park n’est réservée qu’à la clientèle de l’hôtel. Et ce même si les fauteuils sont vides. Le luxe c’est pouvoir se payer d’être absent.)

Enfin, je l’ai déjà écrit dans un précédent billet, même s’il reste cher, le tour en hélicoptère s’impose.  S’envoyer en l’air à NYC c’est quand même le pied.

La ville, toute aussi rectiligne qu’elle soit (voir un plan de la ville et notamment l’alignement des rues) propose des digressions architecturales salutaires. A NEW-YORK, rien ne ressemble moins à un immeuble qu’un autre immeuble. Et on ne s’en lasse pas.