Celles qui se méritent, EPISODE 2 : SVARTIFOSS, la cascade BOF (Bande Originale de Film)

Toute peine mérite salaire, tout ça à l’air (!!!) bien mais tout salaire implique patron, tout patron sert pour la couture, la couture c’est Charlélie et Charlélie Couture incarne un peu la musique.

Une démonstration capilo-tractée juste pour introduire cette cascade musicale avec soit des orques de Sauron soit des orgues et nous le saurons bientôt.

Voici donc la deuxième cascade qui nécessite quelques efforts physiques pour y parvenir. En saison, prévoyez une belle heure de marche. Hors saison, c’est-à-dire en hiver (mais là vous n’avez sans doute aucune raison d’y aller. N’oubliez pas que nous sommes au Nooooord comme dirait GALABRU voire au-delà du Nord comme dirait Jon SNOW) vous pourrez gagner une bonne ½ heure équivalente aux 400 premiers mètres d’ascension.

Mais bon, comme ce sera en hiver (rappelez-vous le Nooooord au-delà du mur), vous avancerez dans la neige, le froid et le vent, la lampe torche dans vos mains tremblantes donc, finalement, en définitive, au bout du compte, prévoyez trois heures. Tout ça pour dire que les premiers 400 m peuvent se faire en voiture, mais que c’est interdit sauf si vous êtes hors saisons ou alors, à la rigueur, des français indisciplinés et qui ne comprennent ni l’islandais, ni l’anglais et pas plus les pictogrammes. Nous, comme nous sommes de vendéens et bretons nous avons marché. Loubin qui est tourangeau et âgé de 3 ans s’est fait porter.

Le paysage pour accéder à SVARTIFOSS, contraste avec le reste du pays. Vous y verrez des arbres, de modeste taille certes, mais des arbres tout de même. C’est sans doute le positionnement méridional et l’absence, probable d’éruptions volcaniques, qui expliquent la présence d’arbres de plus de deux mètres de hauteur. Vous constaterez que dans tout le reste de l’île, ils sont plus rares que des poux sur le crane de Yul BRYNNER (ou Kojak selon les générations ou Cat Sumi pour les dernières générations mais plus sur le crâne désormais).

Bref, une ascension puis une promenade bucolique, à remonter un torrent tranquille souvent plus entendu que vu, entre arbustes et ciel bas, entre bruyères et roches, sans contraintes, sereins et tranquilles pour parvenir à cette terrasse qui surplombe la cascade. 

SVARTIFOSS est certainement une des plus belles cascades d’Islande même si elle n’est pas la plus impressionnante. Son débit plus fluet, émerge d’une verdure abondante et glisse le long de la roche comme un archer au fil de cordes. Elle subjugue par ses orgues de basaltes qui l’encadrent et l’accompagnent dans sa chute. Si les gouttes do vont jusqu’au sol, ces notes là, dans leur chut ont miré le sol et la paroi.

Pour ceux qui peuvent l’approcher, vous n’en apprécierez que mieux la sculpture crénelée de la nature sur la roche basaltique. Prévoyez donc un petit quart d’heure de marche supplémentaire. Je suis sûr qu’en prêtant l’oreille et en se laissant gagner par les croyances islandaises on doit entendre une toccata et fugue de BACH.  

Au retour, continuez de porter Loubin mais en chantant. Marquez des pauses à la fois pour soulager vos bras et surtout pour profiter de la vue sur le désert de pierres et sable noirs qui ne manquera pas de vous saisir.